Les Missions Jésuites 1 San Jose de Chiquitos

Jeudi 19 Septembre

Sacrée aventure que nous vécu là !

Tout a commencé par une journée de voyage épique !
A 5h du matin, notre réveil sonne. On se prépare. On doit prendre un taxi collectif, c'est-à-dire un taxi qui attend d'être rempli pour partir. La veille, on nous a assuré qu'il y avait toujours du monde pour un départ entre 6h et 7h. Parfait. Nous souhaitons être à Santa Cruz pour attraper le bus de 10h30 pour aller à San José de Chiquitos.
On part donc serein.

Sauf que... notre hôtel est encore fermé à 5h30 ! Impossible d'en sortir ! Notre clé n'ouvre pas le cadenas, le téléphone ne sonne pas, impossible de trouver quelqu'un pour nous
ouvrir la porte. Mince. C'est trop bête !
Rapidement, Alex prend les commandes et trouve un endroit pas trop haut d'où on peut sauter, atterrir chez un voisin et partir par la porte tranquillement. Facile à dire...après quelques frayeurs dues à la présence d'énormes coqs, d'éventuels chien, du propriétaire, d'un bobo au genou pour Alex, nous voilà enfin dehors ! Et le jour commence à se lever.
On arrive, fier de nous, à la station de taxi collectif à 5h45. On nous annonce qu'il manque 2
personnes. On attend. On attend... on attend...1/2h, 1h, 1h30... on prend le p'tit déj, et finalement, à 7h45, on peut enfin partir !
Beaucoup de questions dans nos têtes. Est-ce encore possible d'arriver pour 10h30 ? Combien de temps pour arriver à Santa Cruz ? Une fois là-bas, comment accéder au terminal rapidement ? On ne sait même pas où va nous déposer ce taxi...
En chemin, on croise un gros bus tombé en panne et 3 personnes montent avec nous. On est serré !

On arrive enfin à Santa Cruz et il est 10h... mais on est pas à la terminal de bus d'où part notre prochain bus ! Le chauffeur propose de nous amener pour 20 Bolivianos de plus. C'est cher mais on n'a pas le temps de négocier ! Très coopératif, il fonce dans la ville et nous fait arriver à 10h15 !
Tout est encore possible !
On cours jusqu'au terminal, des tickets sont toujours en vente pour … 11h ! On est large !
Nous voilà rassurés, on ne passera pas une nuit de plus à Santa Cruz !
 

On embarque donc dans un grand bus. 4h de route nous a t-on dit. Sauf que, vers midi, le bus
s'arrête et nous annonce que nous sommes bloqués pour 1h30 environ à cause d'une course cycliste (la Vuelta de Santa Cruz) qui bloque la route où nous devons passer. Bon, on n'a pas le choix. On attend, on mange. On n'est pas les seuls !
Et c'est vers 13h qu'on voit passer la horde de cyclistes et qu'on repart donc.

La route se passe plutôt bien. Le paysage change : fini les montagnes, on voit des palmiers, des oasis, tout est plus désertique. On ressent très bien la chaleur ! Partis en pull, polaire, k-way, on arrive en t-shirt à San José de Chiquitos, à 17h ! (soit 5h de route sans la pause course cycliste!).

Le village a l'air mignon. Mais on ne fait pas les touristes tout de suite, on se renseigne immédiatement sur comment repartir car on a lu que le trafic de bus n'était pas régulier et pas pratique. Effectivement, 2 solutions pour partir : le lendemain matin à 7h ou à 23h. On choisit l'option matinale.
 

C'est donc en fin de journée qu'on visite la 1ère église de notre périple Jésuite de la région.
San José de Chiquitos a été initialement fondé en 1697 dans un lieu à ce jour inconnu pour être transféré à son lieu actuel en 1706, proche des ruines de Santa Cruz la Vieja, lieu où fût fondé la ville de Santa Cruz de la Sierra en 1561. La construction de l'église de San José de Chiquitos est attribuée au Père Bernabé Dominguez au début du XVIIIème siècle et sa façade a été dessinée par le Père Bartolomé de Mora. Elle est entièrement construite en pierre et est unique en son genre car l'origine de son aspect extérieur, insolite, reste un mystère. L'édifice est constitué de 4 bâtiments principaux disposés autour d'une cour et occupe un pâté de maison entier ! Le clocher, achevé en 1748, mesure 21,30 mètres. La chapelle mortuaire a été construite en 1750 et était utilisée pour les veillées funèbres et est la dernière chapelle existante à ce jour des missions jésuites boliviennes. Le cloître quant à lui fut terminé en 1754. L'ensemble des travaux a été effectué par des Chiquitanos sous la direction des missionnaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes vite séduits par cette église, ses fresques, ses peintures si explicites...
Un petit musée nous permet d'en savoir encore un peu plus sur les Jésuites, cette église et les autres de la région. Tout cela est vraiment très intéressant et on ne regrette vraiment pas le détour !
La nuit tombant nous fait accélérer la visite. On apprécie beaucoup ce village, les gens sont
sympathiques, la douceur du soir est agréable, le village est joli. Dommage de devoir partir si tôt demain matin ! Après un passage par l'hôtel, un petit tour en ville, on va dîner un plat de poulet sauce aigre douce ! Ça change ! (dernière photo)
Enfin, un bonne nuit après une journée pleine de rebondissements !