L'histoire picturale du quartier débute d'ailleurs avec un bébé abandonné qu'une famille pauvre de la Boca a pris sous sa protection. L'enfant grandit et devient un peintre célèbre dans les années 20 : Quinquela Martin. Il fit construire une école dans ce quartier insalubre et demanda à tous les habitants de venir peindre les murs de l'école. Chacun vint avec un fond de pot de peinture de couleur différente. Les habitants apprécièrent le résultat et badigeonnèrent leurs maisons de bois et de tôle de la même manière. Ainsi naquit dans les années 30, le style de la Boca, plein de gaieté naïve et bariolée, pieds de nez à la pauvreté du quartier.

Malgré les rabatteurs devant les restaurants ou les boutiques à touristes, on a adoré ce quartier plein de vie, de couleurs.

Mais il a bien fallu rentrer pour terminer nos sacs, prendre une douche et nous préparer à faire 14h de bus dans la nuit pour atteindre San Ignacio dans la province de Misiones. On se rapproche du Brésil et du Paraguay !

Photo 1 : le stade qui accueille l'équipe Boca Junior.

Photos 2 et 3 : Alex discute avec les sculptures.

Photo 4 : Même les arbres sont habillés aux couleurs du quartier!

Photo 5 : Le style de la Boca.

Lundi 9 Décembre

Dernier jour à Buenos Aires. La pluie a rafraîchit l'atmosphère et on apprécie d'autant plus notre ballade du jour dans le quartier de la Boca.

C'est le quartier où s'est formé le prolétariat de Buenos Aires au début du XX ème siècle, toute une bohème artistique et littéraire. Ce quartier a aussi été très marqué par les fortes vagues d'immigrants à la même époque : des Grecs, des Yougoslaves, des Turcs et surtout des Italiens, tous attirés par l'activité portuaire de la ville. Aujourd'hui, même si le port est envasé, si le quartier est pollué et fait partie des quartiers « chauds » de la ville, il y règne une atmosphère magique et un charme indéniable.

Notamment à El Caminito, envahi par les touristes à la recherche de démonstrations de tango et de rues animées. C'est en effet la voie de garage la plus célèbre de Buenos Aires avec la plus grosse concentration de touristes au mètre carré !

C'est donc là que nous sommes allés et nous n'avons pas été déçu ! Partout, de la musique, des restaurants qui vous accueillent les bras ouverts avec leurs danseurs de tango ou simplement des modèles pour prendre une photo, et des murs très décorés ! Les maisons de tôles sont recouvertes de couleurs vives, il y a des sculptures un peu partout, de la couleur...

Enfin, on ne fera pas le quartier de la Boca aujourd'hui. Trop chaud, trop fatigué et un blog à mettre à jour !

Alors on rentre, en passant encore devant quelques monuments. (photos)

La soirée se passe très tranquillement à l'hôtel. Ce soir, on ne sort pas. Alex doit cuisiner et ça lui fait tout drôle ! Depuis notre arrivée à Neuquén chez Eliana, elle n'a pas plus touché une casserole !

Et ce soir, il pleut ! Excellent pour rafraîchir un peu car la chaleur, associée à la pollution de la ville, est très pesante.

Une fois la visite terminée, on avait prévue de visiter le quartier de la Boca. Mais on se fait happé par un marché. Ce marché s'est avéré être un immense marché, qui s'étend sur toute la rue Defensa, depuis la place centrale jusqu'à notre quartier. Ça tombe bien, ça faisait partie de nos plans !

Tous les dimanche, le quartier s'anime. Rien de mieux pour apprécier encore un peu l'ambiance argentine.

Il y a des stands très diversifiés, de la musique où qu'on aille, des asados, des restau, des vendeurs d'empanadas, de jus de fruits, des démo de tango, des spectacles de rue... Malgré les nombreux touristes (en grande majorité brésiliens), on est en plein dans le coeur argentin et c'est franchement top !

Malgré la chaleur, on avance, on admire, on apprécie ce quartier si vivant, si musical.

Il y a aussi une brocante qui se mélange à tout ça, avec des objets digne d'un vide-grenier français.

Et tout cela nous ramène dans notre quartier, San Telmo :

Ce fut un quartier résidentiel chic jusqu'à la fin du XIXème siècle, avant d'entrer en déclin et de se paupériser. Les épidémies, la fièvre jaune surtout, firent des ravages à cette époque, poussant les familles riches à s'éloigner des rives du Rio de la Plata pour se réfugier dans les quartiers Nord. A leur place, se sont installés de très nombreux immigrants européens, notamment italiens. Les belles demeures aristocratiques furent divisées en petits appartements. Puis le quartier est devenu bohème, et dans ses bars est né le tango. Ici, pas de grands immeubles mais plutôt des grandes maisons de style colonial, témoins de l'âge d'or de Buenos Aires. Elles ont du être magnifiques à l'époque de leur construction mais le temps les a marquées et beaucoup sont délabrées. Heureusement, des associations retapent les demeures bourgeoises et tentent de préserver ce témoignage de l'évolution de Buenos Aires, tandis que d'autres sont transformées en hébergements touristiques.

En chemin, on tombe sur le marché central. Dans l'esprit des halles d'autrefois, ce marché couvert, sous une belle charpente métallique, regorge de maraîchers et de bouchers. Même là, on n'échappe pas aux vendeurs d'antiquités. 

On continue de traverser les salles, toutes aussi majestueuses les unes que les autres. Petits ou grands salon, salles de réunion, la grande salle blanche, là où toutes les annonces et cérémonies sont faites, le patio, les plafonds, les lustres...

Interdiction en revanche, de prendre en photo le bureau de la présidente pour des raisons de sécurité. Par contre, voici la vue qu'on a depuis le balcon. Pas terrible avec cette scène en train d'être montée ! En temps normal, ça doit être vachement sympa !