Sauvetage en direct !

Mercredi 11 Septembre

Réveil à 8h. On se prépare pour partir, on paye l'hôtel et on apprend qu'il y a une grève générale à La Paz, bloquant toute la ville. Impossible d'aller et venir en bus. Aucun véhicule ne roule ('on trouvait que c'était bien calme ce matin). Les tiendas sont fermées. Tout est paralysé.
 

Nous sommes donc bloqué à La Paz au moins jusqu'à demain....
Nous qui ne voulions pas y rester longtemps !

 

C'est donc une journée détente forcée. Les musées sont tous fermés, impossible de se cultiver, et beaucoup d'institutions, de magasins et les marchés également.
On repasse par l'informaticien pour voir à changer le disque dur finalement (on a le temps!). Mais son discours est complètement différent de la veille ! Au final, on prend la décision de ne plus toucher à l'ordinateur, au moins tant qu'il tient en l'état. Tout ce qui est photos et vidéos
fonctionnent, seul internet pose problème. On se contentera des cyber café pour vous donner des nouvelles via la blog. Il faudra juste être plus patients.
Sur ce, nous allons justement dans un cyber café, nous occuper un peu.
 

Puis, on constate que les Boliviens ont la capacité de rebondir très rapidement. Malgré une ville bloquée, des petits stands de choripan s'installent. Et comme il est déjà plus de 13h, on y goûte ! C'est un simple hamburger au chorizo grillé, excellent !
 

Puis on se balade, de rues en rues. On découvre une tout autre ambiance à La Paz. Cette ville
d'habitude si agitée est complètement calme, quasiment aucune voiture, aucun klaxon, quasiment plus de pollution. On peut marcher au milieu de la rue sans risque, on peut traverser sans attendre les 18 secondes de feu vert pour piéton sur la rue principale. C'est vraiment génial ! (photo 1)
On a vraiment de la chance d'assister à ça !
 

Photos 3, 4 et 5 : quelques rues de La Paz encore non explorées.

On finit la journée au supermarché, puis à l'hôtel devant la TV. Pour dîner, on ressort et on trouve sans problème de quoi grignoter.
Cette journée est finalement super agréable à vivre ! Espérons juste que tout sera débloqué demain !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour ceux que ça intéresse, voici les raisons de la grève et du blocage de la ville :
La grève est officiellement un mouvement civil initié par les habitants de La Paz contre les résultats du recensement de 2012. Officieusement, ce mouvement est politique et a été initié par la mairie de La Paz qui est du parti Movimiento Sin Miedo, opposé au parti Movimiento al Socialismo du président Evo Morales.
Les résultats du recensement 2012 indique que la population de La Paz a diminué de 30 000
habitants et implique une diminution de 6 millions de Bolivianos en allocations de fonctionnement.
D'après la mairie de La Paz, ce résultat est faux et impliquerait une diminution de 22 millions de Bolivianos en allocations de fonctionnement, mettant en péril certains investissements au bénéfice de la population.
Bref, rien que de la politique qui parvient à paralyser la plus grande ville du pays en mettant en
place des barrages au niveau des principales voies d'accès et en forçant une certaine partie de la population à ne pas aller travailler. La main-mise et la pression des partis politiques sur certaines personnes sont telles, qu'ils arrivent à paralyser tout ce qu'ils veulent.

Sur le chemin de la porte de la Lune (photo 4) , on a rencontré quelques lamas sauvages. Alex en a même
sauvé un de la faim ! (photos 1, 2, 3)
 

Après la pause déjeuner, on est allé visiter les musées. Vraiment très décevants ! Surtout le musée Litico, en état de délabrement général. Seul point d'intérêt, le gigantesque monolithe Bennetto Pachamama (photo5). Le musée de la céramique est un peu mieux fourni et nous a permis de découvrir le talent de cette civilisation dans l'élaboration de petites pièces diverses.
 

Puis, on a terminé par le site des fouilles de Puma Punku. Ce site a été commencé avec un matériau (d'énormes blocs de grès) et achevé avec un autre (des blocs de basaltes assemblés par joints et entailles). (photos 6,7,8 et 9)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est environ 14h quand on remonte dans un combi direction El Alto, un quartier éloigné de La Paz. Là, on doit reprendre un autre combi pour rejoindre notre point de départ. On se dirige à pieds vers le centre, en passant par le marché, la banque, et enfin l'informaticien. Il nous apprend qu'il n'a pas terminé. On doit repasser dans moins de 2h. Le suspense reste à son comble ! Mais on suppose qu'il ne s'y est pas mis à la 1ère heure de la matinée !
En attendant, on regarde la match Bolivie/Equateur comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Egalité 1 partout mais dans tous les cas la Bolivie est assurée de ne pas être qualifiée car elle est dernière de la poule.

Retour chez l'informaticien, et tout à l'air de marcher !
Est-ce possible ?
Et bien.... non... une fois rentrés à l'hôtel, ça recommence ! Bug, écran bleu... mais on constate que ce n'est que quand on se connecte à internet. Plus de problème avec les photos et vidéo (à priori). Le problème se serait-il déplacé ?
 

Très déçus, on passe la soirée en ville, on mange et on rentre. Demain, nous quittons La Paz pour Coroico.

Mardi 10 Septembre

Nous saurons ce soir si notre ordinateur est réparé ou pas. Suspens !!!
 

En attendant, on ne va pas traîner ici. On part vers le « terminal », on monte dans un combi
direction Tiwanaku. Seul hic, le bus ne partira pas tant qu'il ne sera pas plein (11 places à remplir). On a du attendre 1h avant d'enfin pouvoir partir.
 

1h30 plus tard, on arrive sur ce site archéologique mystérieux. En effet, on sait peu de choses sur le peuple qui édifia ce grand centre cérémoniel il y a plus de 1000 ans. Néanmoins, les archéologues s'accordent pour dater l'apparition de cette civilisation vers 600 avant JC. Le site fut construit vers 700 après JC, puis, aux alentours de 1200, cette civilisation semble avoir disparu pour devenir une autre civilisation perdue. On a découvert des traces de son influence, religieuse notamment, dans toute la région qui devint plus tard le vaste empire Inca.
Les trésors de Tiwanaku ont été dispersés au 4 coins du globes. L'or fut pillé par les Espagnols, des pierres et des poteries primitives furent brisés par des fanatiques religieux qui les considéraient comme des idoles païennes. Certaines oeuvres prirent le chemin des musées européens, d'autres furent détruites par des paysans alors qu'ils retournaient le sol. L'église conserva certaines statues ou les vendit comme curiosité. Les ruines ont tellement souffert des pilleurs que les informations qu'elles pouvaient livrer sur les bâtisseurs sont à jamais perdues. Heureusement, une partie de ce trésor a été sauvegardé et la Bolivie conserve quelques vestiges.
A son apogée, Tiwanaku comptait 20 000 habitants et s'étendait sur environ 2,6 km². Bien que seule une toute petite partie du site originale ait été fouillée, on peut affirmer que Tiwanaku constitue la plus grande réalisation architecturale mégalithique de l'Amérique du Sud pré-inca.
 

On s'est donc promené à travers les différentes ruines de Tiwanaku en passant par la pyramide
d'Akapan (photo 1 et 2), la pyramide Kalasasaya avec ses monolithes (photos 3 et 4) et sa porte du Soleil (photo5). On a vu le temple semi enterré au 175 sculptures de visages humains (photo 8). Putuni ou le palais des sarcophages (photo 9), nous montre les fondations de plusieurs tombes. Un peu plus loin, Kantatayita représente un monticule de dalles savamment sculptées dont les archéologues tentent encore de deviner les plans originels. (photo 10)
 

Photo 6 : Alex fait la touriste Bolivienne.

Les 3 dernières photos : une vue d´en haut du site depuis la pyramide d'Akapan.

Très impressionnant quand on connaît l'histoire et le mystère qui trône autour de toutes ces ruines. C'est fou comme des tas de cailloux peuvent devenir fascinants !

On se balade au gré de la ville et de ses points d'intérêts. On monte un peu pour avoir un point du vue sur la ville. De là, on voit bien le mélange entre la montagne sauvage, la ville, les grandes tours....   (photos 1,2 et 3)  

On parvient presque à trouver le bon produit à lentilles de Nono mais faux espoir : le peu qu'on voit, ils sont tous périmés !
On passe par le marché des sorcières où on trouve entre autre des foetus de lamas séchés... un peu effrayant quand même ! (photo 4)
On continue la découverte de la ville. On trouve du chocolat mangeable ! On fait un aller-retour jusqu'au terminal de bus qui vont vers l'ouest du pays pour organiser notre journée du lendemain, et on retourne chez l'informaticien, ouvert cette fois-ci. On lui confie notre ordinateur pour qu'il fasse ce qui lui semble nécessaire, soit réinstaller Windows 7 et formater ou carrément changer le disque dur. A suivre !
Passage par un cybercafé et retour à l'hôtel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vers 19h30, on sort pour acheter des salteñas, des sortes d'empenadas Boliviennes qui nous font de l’oeil depuis le matin. Mais impossible d'en trouver ! On en déduit qu'ils les font le matin pour la journée mais pas pour le soir. Un peu déçu, on ne regrette pas pour autant cette sortie nocturne car on découvre une vie incroyablement animée ! Plus que de jour ! Des gens partout, des combis, des bus, ça n'arrête pas ! Il y a quelques spectacles, des défilés dans les rues, sans aucune sécurité. Bref, sacrée sortie !