• paraguay-pos
     
    Le Paraguay, officiellement République du Paraguay (en espagnol República del Paraguay) est un Pays et Etat souverain dirigée par Horacio Cartes.

     

    Capitale : Asuncion

    Langue officielle : Espagnol (3ème pays au monde) et Guarani.

    Superficie : 406 752km²  (59ème plus grand pays au monde)

    Population : 6 459 058 Paraguayens et Paraguyennes (105ème pays le plus peuplé au monde) soit 14,2 habitants/m²

    Monnaie : Guarani   

     

    Le Paraguay est entouré par l'Argentine, le Brésil et la Bolivie. Il n'a pas d'accès à la mer.

    Son territoire compte deux régions différentes séparées par le fleuve Rio Paraguay: la partie orientale, qui est la plus peuplée, et l'occidentale, qui intègre le Chaco Boreal.

     

    Un peu d'histoire : 

    Les Européens arrivèrent dans la région au XVIè siècle. Asuncion fut fondée par Juan de Salazar en 1537, le jour de l'Assomption, d'où son nom initial Nuestra Señora de la Asunción (Notre-Dame de l'Assomption). Asunción devint une ville importante de l'Amérique du Sud.

    De nombreuses missions jésuites et de nombreux colons passèrent par cette ville. Les années 1610 à 1767 furent celles de la domination jésuite sur les Indiens Guaranis de la province jésuite du Paraguay, qui comprenait une partie du Paraguay actuel, mais aussi une partie du Brésil et de l'Argentine (actuel État argentin des Misiones). La présence jésuite se manifesta notamment par la création, à partir de 1609, de "réductions" ou missions, villages composés de plusieurs centaines ou milliers d'Indiens sédentarisés et encadrés seulement par deux jésuites. On a pu à cet égard parler de «communisme chrétien», dans la mesure où la vie des Guaranis était communautaire (jusqu'à la distribution chaque matin des outils pour aller travailler aux champs) et fortement encadrée par la religion (messe obligatoire à 5h30 le matin, et journée rythmée par les célébrations religieuses).

    En 1611, les réductions sont strictement interdites aux blancs, noirs et métis. Les Indiens sont exemptés du système de l'encomienda, selon lequel des Indiens, confiés à un colon, devaient recevoir de lui protection et instruction chrétienne en échange de travail sur son exploitation.

    La province du Paraguay a appartenu à la vice-royauté du Haut-Pérou jusqu'à la création du vice-royaume du Rio de la Plata en 1778, dont le Paraguay devint une des Intendances en 1783, et se situait dans une région stratégique, lieu de passage entre les mines péruviennes (notamment les mines d'argent du Potosi, en Bolivie) et le port de Buenos Aires, par lequel les métaux gagnaient l'Espagne. Par conséquent, l'économie des réductions était liée à l'activité minière : les Guaranis élevaient du bétail pour la viande et le cuir (qui servait notamment à fabriquer des sacs pour les mineurs) et des mules destinées à transporter le matériel dans les régions minières escarpées.

    Cependant, le système des réductions jésuites déplaisait aux colons espagnols et portugais. Des raids de colons désireux de rafler des esclaves furent organisés, et ce d'autant plus facilement que les réductions réunissaient une quantité importante d'Indiens en un même lieu. Ce fut notamment le cas dans les années 1630, avec les rafles des colons portugais de la ville de Sao Paulo toute proche. En conséquence, le roi d'Espagne autorisa les Guaranis à s'armer et à constituer des milices. En 1641 eut lieu la bataille du Rio Mbororé, victoire des Guaranis et de leurs Jésuites contre les Paulistes. Ces affrontements étaient également liés à la rivalité des deux grands empires espagnols et portuguais.

    En 1750 fut signé le traité de Madrid ou traité des limites entre les monarchies espagnole et portugaise : en échange de l'évacuation par les Portugais de la place de Colonia, le roi d'Espagne, qui avait pourtant accordé aux jésuites l'administration de la zone, devait faire évacuer sept réductions situées à l'est du fleuve Uruguay et céder ce territoire aux Portugais. Le refus des Guaranis se manifesta par la Guerre des 7 réductions, de 1754 à 1756, sous l'égide du cacique (chef coutumier) et du corregidor (« président » du « conseil municipal » d'une réduction).

    Cet épisode conforta les rumeurs qui circulaient alors en Europe, faisant de ces réductions un véritable Etat dans l'Etat aux mains des jésuites, exploitant les Guaranis dans le dessein de combattre les Espagnols et les Portugais. La rumeur voulait même que cet État soit gouverné par un empereur et qu'il frappe sa propre monnaie. Tout cela ne fut pas sans influer dans la décision prise par la monarchie portugaise en 1759, puis par la monarchie espagnole en 1767, d'expulser les jésuites des empires américains.

     

    Le Paraguay s'engagea dans la « Guerre de la Triple Alliance » contre ses trois ennemis coalisés, l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay (1865-1870) dont les buts de guerre inscrits dans le Traité de 1865 comprenaient l'attribution au Brésil et à l'Argentine des territoires qu'ils revendiquaient et l'imposition de la clause de la nation la plus favorisée, en finissant avec le protectionnisme qui avait permis le développement relatif du pays. Conduite imprudemment sur le plan stratégique dès le début de la guerre, quatre années ne furent que celles d'un lent repli avant la quasi-extermination de son peuple. Défait, l'acharnement principalement des armées brésiliennes et la résistance obstinée de Francisco Solano Lopez aboutit à sa mort au combat et à la dévastation complète de la partie peuplée du pays, les enfants d'environ quatorze ans étant enrôlés, à la réduction de sa population à une fraction de ce qu'elle était auparavant (probablement entre un tiers et la moitié), causant un déséquilibre démographique inouï entre les sexes (un homme pour deux à quatre femmes). La polygamie de fait se pratiquera par la force des choses et, compte tenu de la courte espérance de vie, le rééquilibrage démographique sera atteint une soixantaine d'années plus tard. Il y perdit aussi des territoires qu'il contrôlait mal autour de son actuelle région à l'Est des fleuves Paraguay et Parana. Comme l'Uruguay, le pays devint "pays tampon" entre Argentine et Brésil et connaîtra, désormais, une existence alignée sur celle des autres pays de la région : instabilité politique, exploitation du territoire par des intérêts d'abord anglo-argentins, plus tard aussi anglo-brésiliens. Ainsi exploitée, l'économie ne se rétablit au niveau antérieur à la guerre qu'une cinquantaine d'année plus tard. Le Paraguay dut affronter une deuxième guerre, la guerre du Chaco (1932-1935).

    Attaqué par la Bolivie, il gagna aux dépens de celle-ci la plus grande partie du Chaco qu'elle revendiquait. En fait, la région conquise n'était contrôlé par aucun pays à l'exception de ses franges, situation fréquente entre les anciennes colonies espagnoles et portugaises d'Amérique latine, qui a donné lieu au renouvellement de la théorie juridique dite de "l'uti possidetis juris : la terre appartenait à celui qui l'occupait, encore fallait-t-il prouver le caractère effectif de l'occupation et tenter de s'appuyer sur des "titres". L'essentiel du territoire qui lui a été alors reconnu ne comprenait pas de ressources économiques notables (la thèse largement diffusée selon laquelle elle aurait été déclenchée pour y rechercher du pétrole sous l'influence américaine ne repose sur rien de sérieux), la principale ressource, le quebracho, un arbre à croissance lente au tronc riche en tanin alors indispensable aux industries du cuir, étant déjà sous souveraineté de fait paraguayenne et sous domination économique argentine le long du Haut-Paraguay.

     

    C'est à partir de la fin de cette guerre que les forces politiques sous l'influence de l'Argentine puis, à moindre titre, du Brésil, regroupées, en synthèse, entre libéraux (les « bleus ») et libéraux nationalistes (les « rouges » ou « colorados »), durent céder le pouvoir à des régimes militaires sous la pression notamment des anciens combattants du Chaco et du Colonel Franco qui fondera le parti « Fébrériste ». L'orientation politique de ceux-ci alla d'une tendance démocratique jusqu'à une tendance influencée par l'adaptation locale du fascisme, avec perte progressive d'influence jusqu’au 12 janvier 1947, pour déboucher, les « colorados » alors dominants, sur une période de guerres civiles (1947), coups d'État et de troubles dont sortira vainqueur au final le général Alfredo Stroessner en 1954 et renversement de l'influence des deux grands voisins au profit du Brésil.

    La dictature d'Alfredo Stroessner, qui a duré 35 ans, fut renversée en 1989 sous la pression des Etats-Unis. Le Brésil lui a offert l'asile politique jusqu'à sa mort en 2006. Alfredo Stroessner avait noyauté à son profit le parti colorado ainsi que tous les groupes de pression (syndicats, organisations étudiantes, ordres professionnels, organisations paysannes). Ce parti a réussi à lui survivre au prix d'une mise au goût du jour : les élections présidentielles sont donc désormais formellement libres et, en principe, sans manipulation. Mais leur portée démocratique reste douteuse compte tenu du système de « clientèle » et de la corruption sous-jacente présente à tous les niveaux administratifs de l'état.

    Des élections pour renouveler le président et les deux chambres ont eu lieu le 27 avril 2003. Nicanor Duarte Frutos, du parti Colorado, a été élu président. Le 20 avril 2008, le parti Colorado voyait son règne de plus de 60 ans s'achever avec l'élection de Fernando Lugo, ancien évêque de gauche de l'Alliance Patriotique pour le Changement (APC), à la présidence du pays. Celui-ci a été déchu de la présidence par le Sénat le 22 juin 2012, et remplacé par son vice-président, Federico Franco. Cette destitution fut qualifiée par Cristina Kirchner de "coup d'Etat".

     

    Aujourd'hui, le président est à la fois le chef de l'Etat et le chef du gouvernement. Le président et le vice-président sont élus pour un mandat de 5 ans. Le président est choisit après l'élection par les membres de son cabinet.

    Le parlement est composé de deux chambres. La Chambre des Députés (Cámara de Diputados) compte 80 membres et le Sénat en compte 45. Les élections législatives pour le renouvellement des deux chambres ont lieu tous les 5 ans, en même temps que l’élection présidentielle.

    La Cour suprême est la plus haute instance judiciaire. Les sénateurs et le président en choisissent les 9 membres en se basant sur les recommandations d'un conseil spécifique.

    La distinction civile la plus élevée du pays est l'Ordre National du Mérite du Paraguay.

    paraguay-drapeau


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique